mercredi 27 octobre 2010

Histoires de femmes

Nana, Ouattarou, Mariam, Djemena ... Tant de femmes ; tant d'histoires et le même diagnostic - enfin les deux mêmes diagnostics: grossesse et paludisme simple. Elles consultent pour des symptômes très vagues ( il est vrai que les symptômes de la malaria sont très généraux: fièvre - mal de tête - douleurs musculaires - fatigue ). C'est en cours de questionnaire que ressort la raison cachée de la consultation ( via interprète ) ...

Moi : " pourquoi êtes vous ici ? "
Pte : " je suis fatiguée , je vomis tous les matin , j'ai des vertiges et peut être de la fièvre ! "
Moi: " Quand avez vois été menstrues la dernière fois? "
Pte: " il y a deux mois ! "
Moi: " ah alors vous êtes enceinte ? "
Pte " oui, c'est pour cela que je suis la - je veux un test de grossesse "

Moi: pourquoi venez vous ici ?
Pte ( pliée a terre de douleur ) : j'ai de la fièvre et j'ai mal partout
Moi ( voyant une bedaine ) : ah vous êtes enceinte - de combien de semaines et c'est la première ?
Pte (dont la hauteur uterine nest pas equivalente a sa reponse) : de 36 semaines et c'est ma troisième.
Moi ( examinant la patiente ) : mais vous contracter ( deux fois en dix minutes ) !!!! Vous êtes sur le bord daccoucher !!!!

C'est culturel. C'est particulier toutefois pour moi, petite occidentale, d' observer ce déni ou plutôt cette dissociation de letat de "parturiente" du reste de l'état médical et même comme schème explicatif des plaintes . Avec le recul, je me rappelle la gêne des femmes qui mentionnaient le mot : enceinte ... Un mélange de timidité et de joie . Chez le peint ( une ethnie présente au Mali ) , la sexualité et le corps dune femme est quelque chose de tabou et même de honteux. Ces dernières senrobent dans de nombreuses couches de tunique et tissus pour le symboliser. Est ce une réalité similaire chez ces femmes bambara, maures, ... Que j'ai vues? Ou est ce seulement une société "discrète" a cet effet ? Je ne me lexplique pas encore; je ne trouverai probablement pas de réponse dailleurs...

lundi 25 octobre 2010

Rubrique: les maliens

Comment décrire les maliens ? Deux qualificatifs me viennent spontanément en tête ( et je pourrais en rajouter un troisième aisément ) : politesse, gentillesse et fierté.

Des salutations en bonne eduforme sont de mise lors de l'entrée dans un taxi , lors de la croisée Dun collègue ou voisin , lors de la prise de reinseignements, etc. Ces derniers comprennent les traditionnels Ini sogoma ( matin ) , Ini tie ( midi), Ini oula ( pm ), Ini soo (soir), ainsi que le ça va? Et la famille ça va ?! Lors dune promenade dans Bamako ( ou même dans les villages ), les bonjours fuseront de partout ( surtout les enfants, les adultes attendent souvent que le bonjour soit débute ). Chaque fois, un immense sourire éclaire le visage de linterlocuteur.
Lexception est de mise dans les lieux excessivement touristiques ( djenne, segoukolo) ou les vendeurs de souvenirs attendent a peine un demi regard en leur direction pour se propulser et proposer des vente a prix " damis ". Sinon, par ailleurs , une promenade en toute tranquilite et sécurité est pluS que possible a bamako.

Ce peuple est dune gentillesse incroyable; ils sont fiables, aidants et souriants. Par exemple, après deux heures de recherche dune adresse ( il est a noter que le nom des rues et leur chiffre n'a aucun sens a Bamako ), après des nombreuses demandes de direction, trois quartiers différents et laide dune guide touristique croise sur la rue, ma partenaire s et moi avons du insister a plusieurs reprises pour abandonner la recheche et nous laisser descendre bredouille du taxi. Un autre exemple est celui de ma course sous me soleil de 4 h; les enfants et les adultes m encourageaient le long de la voie.

Ils sont fière d'être maliens; en général ils se font un devoir d'avoir une tenue vestimentaire impeccable.  Porter un vêtement sale ou déchire témoigne Dun manque de respect envers l'interlocuteur. 

Premier jour et première clinique

Il fait présentement 28 degrés et il est 21:30 a Bamako. Mon arrivée dans la capitale malienne fut une redécouverte dodeurs dimages, de tissus, de visages, de moto, de taxis, de marchandage, de jeunes enfants enthousiasmes a notre passage. Un montréalais malien m'avait mentionne que son pays d'origine ressemblait au Bénin - premier et seul voyage en terre africaine mon actif. Ils sont similaires tout en étant complètement différents ; le Mali est un pays musulman a 80% ou lappel a la prière est bien audible.

Le premier soir, la troupe au complet a dormi dans lappartement a Bamako - un six et demi avec trois salles de bain, eau chaude, électricité, internet et cuisine ! La séparation par sous-groupe eu lieu le lendemain matin : quatre passeraient leur deux premières semaines a segue, ou ils pratiqueront dans le dispensaire la bas et iront directement dans plusieurs localités et les quatre derniers - dont moi - resterons a Bamako.

La première journée eu lieu au cescom ( centre de sante communautaire ) de banconi en demi périphérie de Bamako . Avant toute consultation nous avons fait le tour la bâtisse a deux étages pour rencontrer le staff : médecins, internes, sages femmes, techniciennes, infirmières etc ! Ini sogoma - bon matin !

Les consultations se font a plusieurs ou a tour de rôle le poste du questionneur/examineur change entre nous et linterne malien qui nous sert de traducteur. La plupart des patients parlent quelques mots de français mais pas assez pour être a l'aise durant lentrevue médicale de la limportance de nos interprète pour la langue et la culture ! La majorité des patients sont de petits africains avec de la fièvre ! Évidemment nous sommes en Zone endémique et la saison des pluies vient tout juste de se terminer ... Pour la plupart un traitement présomptif de
Malaria fut débute. Je fus surprise pour cette première journée que les gens consultaient assez rapidement des l'apparition de la fièvre ! Je suppose que ve n'est pas partout le vas ici... Encore faut il avoir un centre de santé accessible et l'argent pour consulter car Le système Mali est payant ( consultations - laboratoire - médicaments ) ; les abonnes au cescom ont droit a des tarifs réduits sur leur visite au médecin.

dimanche 24 octobre 2010

Pré-contemplation et départ

Comme a mon habitude, jentamme un récit qui demeurera assurément inachevé laissant alors place a imaginaire, folie et élucubrations.  Comme a mon habitude, je quitte précipitamment Montreal laissant factures, missions et taches inachevées pour mimmerser dans une culture lointaine.  

Je réalise a quel point ma vie de résidente est essoufflante, étourdissante et épuisante lorsque je fixe un écran vert indiquant la position de lavion en lien avec sa destination.  Sur la carte, des noms connus (et inconnus) sont décelables: Nairobi, Marrakech, Sahara, timbouktu, Freetown, Dakar, Bamako , Lomé, tel-aviv, etc. Je revie l anticipation de mes premiers pas en Afrique et je savoure la hâte d'y remettre les pieds après plus de trois ans de non contact.  Cette expérience fut clairement inoubliable; elle ma apprise a porter un regard différent sur ma société , a déchiffrer les particularités culturelles, a vivre au rythme du temps ( apprentissage que je devrais mettre en application en amérique ), a détester l'injustice et l impuissance, a faire peu avec un rien, a blaguer et jouer en deux langues différentes. 

Cette fois ci, je suis en direction de Bamako au Mali ( avec sept autres collègues de fortune ) ou mattend un stage de un mois en cescom locales dans le contexte du microprogramme de santé internationale ( université de Sherbrooke ).  

Jatterirerai dans quelques heures en attendant j envoie des tonnes dondes a ceux qui ont survécu et termine leur lmcc 2.