mardi 16 novembre 2010

Segue: histoire de moutons et dhumains

Les rues se remplissent des moutons et les nuits sont sonores de leurs "beeeeh"; tandis que les cliniques se vides de patients. En effet, ces derniers gardent leur argent et travaillent aux champs en prevision de cette grande fete quest la tabaske - ou chaque famille egorgera sa bete et sen regalera.

Cette realite est dautant plus sentie dans les villages ou  nous sommes alles pour la strategie avancee: nelou, sagalani et sirini, entre autre.  Le matin, nous parcourons la brousse environnante jusqu au village ou sera monte la tente de la clinique mobile.  Quand, nous arrivons, apres avoir nager au travers des bras tendus des tres nombreux enfants du lieu, il est de mise daller saluer le chef du village ( attention ne serrer la main que sil la tend!) pour lui demander la permission de travailler dans son village et de soigner son peuple.  Ces endroits sont encore tres traditionnels; societe patriarcale ou les grandes decisions concernant la famille sont prises dans le vestibule des anciens - ou les jeunes et les femmes sont rarement admis ( quoi quil y a actuellement beaucoup de changements au mali ).  Ces microsocietes vivent dans des maisons de terres ( toujours fraiche) et salimente du fruit de leur champ, reserve et maraicher selon la periode de lannee.  Il esg aise de comprendre dans ce contexte la difficulte dacces aux soins de sante, la prevalence de la malnutrition et de la non vaccination. 

Lors de nos passages quotidiens dans les villages un nombre nul de patients etaient au rendez vous. Sajoutant aux raisons enoncees; la venue dATT - president du mali- dans la region pour inaugure la campagne de vaccination malienne contre la polio a permi de deserter davantage les bougades. Sur trois jours, seul un petit de 8 mois a ete vu pour fievre depuis une semaine.  Il fut evidemment traite pour un paludisme et pour une otite presomptive compte tenu de labsence de moyens diagnostics et de labsence dun suivi possible.  Par ailleurs, la visite des villages demeure un moment privilegie pour un contact avec le mali plus "classique".  Les femmes moulant le mil ont tenter de me faire tenter lexperience ... Elles marreterent rapidement riantes et semblant peu satisfaites de mon travail.  Les enfants sont egalement une source de fascination.  Ils sont si nombreux, si curieux des toubabou ( blancs ), parfois meme effrayes.  Ils samusent dun rien et ont un sourire si brillant.  Jai passe une bonne demi-heure ( peut etre plus meme ) a danser au son de amadou et mariam de mon iphone avec une quinzaine denfants entre 1 et 9 ans.  Cetait simplement magique ; un moment grave a jamais dans ma memoire.

Bamako : Histoire denfants

Par un beau lundi apres midi, nous avons ete visiter une ong malienne soccupant des enfants orphelins et abandonnes: pensons a demain.  Certains reconnaitront  la description; car il y a deux semaines ces derniers ont ete lobjet dun reportage ( cf lien plus bas ).  Fonde en 2002, officiellement en operation depuis 2007, le fondateur ( sa femme et ses intervenants ) sont venus en aide a plus de 2000 enfants.  Leur mission est doutiller les jeunes en leur apprenant a confectionner des bogolans ( tissus traditionnels peints avec teinture decorce, de feuilles et dargile ) au travers dun atelier etaler sur plusieurs semaines ( 15 enfants participants ).     De plus, long assure les frais de scolarite, les frais de sante et les frais connexes ( vetememts) des enfants qui resident a lexterieur de la mission ( manque de place ). 

Nous avons visiter lhumble maison ou la court interieure habituellement peuplee denfants etAit tranquille - cest heure de cours. Les differents oeuvres ( de retour dexposition) des enfants sont tres touchantes et temoigne de leur desire daffection et de famille veritable.  Le directeur peint egalement pour expose et vendre ses oeuvres pour subvenir au besoin de lorganisme , entierement autonome financierement - sans aide gouvernementale.  Bravo a ce couple courageux qui ont changer la vie de nombreux enfants et qui continuerons a en transformer dautres !!!

Bamako: Histoire dhopitaux

Pendant notre sejour a bamako, profitant de nos contacts avec les internes maliens, nous en avons profiter pour apprendre a connaitre davantage le systeme de sante malien et visiter les centres hospitaliers universitaires: l'hopital du point g ( pour guerison) et lhopital gabriel toure. 

La visite du premier hopital cite se resume simplement : superficie et batisse style colonial : aucun edifice de plus que deux etages setendant en labyrinthe et verdure.  Un departement de radiologie possede un equipement assez standard en ses machines pour rayons-x diverses, 2 machines decho ( generale et obstetricale) et un scanner.  Les resonnances magnetiques existent en prives.  Le departement de reanimation ( soins intensifs ) possede des patients plus jeunes quaux soins quebecois; notAmment des cas de pre eclampsie severe sous moniteur.  Deux respirateurs sy retrouve egalememt: un seul etant fonctionnel... Faute dentretien et de reparateurs qualifies .

Il est interessant de noter que le systeme de sante est payAnt : une caisse generale precede lacces aux soins.   Voici quelques exemples de tarifs:  une chambre de categorie 2 ( 3 -4 par chambre ) est environ 1$ par jour, une formule sanguine complete - 3$, une echo abdominale - 8 $, un scan cerebral - 80$ ... De plus, pendant lhospitalisation, les familles assurent repas et lessive. 

La visite du second hopital eu lieu au chevet des patients grace aux internes en neurochirurgie et en orthopedie.  Les dortoirs debordent de patients ( surtout de ces deux departements compte tenu de la quantite daccidents routiers.)  la plupart etait en attente dhonorer leur kit chiturgical c a d daccumuler largent nessaire a la chirurgie ( prothese de hanche, drainage de sous dural, fixation interne dune fracture complexe du tibia ).  En attendant, les patients orthopediques etaient immobilises avec un platre et thrombophylaxises avec du lovenox pendant 48h et changer pour de laspirine pour la suite compte tenu des couts associes. Pour les qulques patients avec metastases cerebrales, la chirurgie etait trop complexe pour le milieu et etait traites medicalement en attendant la possibilite dune chimiotherapie ( la radiotherapie netant pas une option Intra mali).  Lurgence, fraichement renovee, etait interessante. La salle a choc a deux places possedait trois patients intubes dont un branche sur le seul ventillateur fonctionnel du departement.  Pour la suite les patients mis sous observation avaient acces au labo, au monitoring, au rayons x de lurgence ainsi quau monitoring cardiaque et oxygenotherapie.  Les sondes urinaires et les drains thorAciques drainent dans les poubelles ou directement dans le lit.  Le chef du departement, un anesthesiste-reanimateur, un des quatre de lhopital et un des douze au mali soccupait de couvrir lurgence et les imprevus au bloc operatoire ( lanesthesie etant du ressort dassistants medicaux formes en anesthesie).  La penurie de medecins de ressources et dentretien se sentait; la pauvrete des patients etait evidemment palpable.  Leffort et la volonte damelioration et de perfectionnement ( en grande partie grace a des partenariats internationnaux ) etaient egalement palpables.

lundi 1 novembre 2010

Djenne : une histoire de mosquée

Venir au mali pour un stage pour moi est de loin beaucoup plus qu'uniquement visiter les centres hospitaliers, traiter des patients et consolider mes notions de médecine tropicale.  Venir au Mali, c'est l'occasion de vivre un mois immerser dans une culture très différente de la mienne. Venir au Mali, c'est pouvoir découvrir un pays nouveau avec ses paysages, ses monuments, ses peuples et son histoire. Dans cette optique, avec deux de mes collègues, nous sommes engagées sur la longue route de djenne a 6-7 heures de Bamako au son de salif keita.

Villages bozos en terre rouge traditionnels, nombreux baobabs, brousse calcinée, tranquilles rizières, traversée en bac ( a quatre voitures ) de la rivière bani etaient tous au rendezvous sur le trajet vers notre destination.  Le premier soir, la pause sommeil a eu lieu dans le petit village de San ( capitale du pays bobo ) a l hotel teriya, tres comfortable et servant un delicieux poulet bicyclette. Le deuxieme soir a amene notre troupe au campement hotel de djenne ( Ou jai pu profiter de jus Maison froids au tamarin, a la liane et au bisap).

Djenne est une ville magnifique au centre du bani gardant son cachet original; Elle compte dailleurs parmi les sites proteges par lunesco.  Son attrait reside en deux poles principaux : Sa mosquee et ses rues ancestrales.  Toutes les constructions Sont dune couleur unie en terre ( Ou Plutot en baNco composite dargile, de sable et de feuilles de baobabs?) semblant inchange depuis le 15-16e siècle.  Les batiments varient entre 1-2 etage et leur fenetres Sont etroites et hermetique ( un DES modele sappelle DES jalouses) 

La grande mosquee ( la troisieme de cette ville marchande ancienne ) est le plus gand edifice de terre au monde. Immense faisant plus de 80 m par 80 m elle est ornee de sept tours symbolisant les sept principes de lislam.  Chacune est construite avec des bois transverseaux et permettant lentretien du monument. Au sommet, se trouve un oeuf dautruche - present depuis plus dune dizaine dannees.